Filentre

Filentre, que RFI qualifie d'espoir français du reggae africain, a su s'entourer de musiciens de talent comme ceux du Siman Roots mais aussi, le temps de deux titres forts, de Tiken Jah Fakoly – l'icône du reggae connue pour son engagement permanent auprès des opprimés – pour son nouvel album enregistré dans les studios de Manjul.
Autant d'invités qui renforcent le discours positif qui traverse « Inou Wali », son nouvel album, et, à l'instar de Filentre, nous offrent la possibilité de faire de magnifiques rencontres musicales et humaines ...
Un pied en Afrique, un en Europe, « Inou Wali » (merci en soussou, la langue de Guinée) fait le lien entre les continents, les gens, ouvre grand ses portes à la chaleur des regards sans arrière-pensées, à ces sourires sans artifice qui s'offrent sans compter, à la générosité immédiate et sans calcul d'un inconnu que l'on croise au détour d'une rue, à ce monde qui ne demande qu'à être découvert. En posant ses valises de l'autre côté de la Méditerranée, Filentre ne demandait pas la Lune mais juste à connaître d'autres musiques, d'autres couleurs, d'autres chaleurs. Son vœu aura très largement été exaucé avec cet album qui nous entraîne dans une aventure musicale loin des sentiers battus, métissage parfait entre sonorités africaines traditionnelles, notamment celles de la kora (ici jouée par Sidiki Diabaté qui a œuvré sur l'album « Lamolali » de -M-), vibrations jamaïcaines des percussions nyahbingi et mélodies plus universelles, dans un périple amoureux pour une terre de contrastes, faite de combats et d'engagements, d'entraide et de partage.
Ce chemin, où chaque pas amène un peu plus celui qui le fait vers une
totale prise de conscience, il ne le parcourt pas seul, accompagné qu'il est
par les musiciens ivoiriens du Siman Roots mais aussi, le temps de deux
titres forts, par Tiken Jah Fakoly - l'icône du reggae connue pour son
engagement permanent auprès des opprimés - invitant en bambara le peuple
africain à faire valoir ses droits et Takana Zion, connu lui aussi pour
utiliser le reggae comme arme pacifiste et un outil de communication massive
auprès de tous les peuples opprimés. Autant d'invités qui renforcent le
discours positif qui traverse « Inou Wali » et, à l'instar de
Filentre, nous donnent envie de dire merci à cette vie qui nous offre la
possibilité de faire d'aussi belles rencontres musicales et humaines ...